Margaux a brillamment obtenu une magnifique 2ème place sur 3000m lors des championnats de France, le 15 juillet dernier. Menant de front sa scolarité (elle rentre en terminale), ses entrainements et ses formations de pompiers (elle rêve d’intégrer la prestigieuse Brigade des sapeurs pompiers de Paris), elle nous raconte sa journée.
Depuis deux années consécutives, j’ai la chance de participer aux Championnats de France d’athlétisme sur piste U18-U20.
Cette année, week-end du 14 juillet, en route pour Chateauroux pour disputer le 3000 m. Je m’y suis rendue, comme à chaque compétition, avec mes parents où nous avons rejoint Yves, le Coach, et Théo également en famille.
Nous sommes arrivés pile pour le 1500 m de Théo. Vent et chaleur écrasante étaient au rendez-vous. J’y ai retrouvé tous les copains athlètes de la région Sud avec qui on partage encouragements, victoires et déceptions.
Ma course se déroulait le lendemain à 20h10. Il a donc fallu tuer le temps jusqu’au soir. La sieste m’a bien aidée. Le temps avait radicalement changé : pluie, vent et fraicheur s’étaient invités, finalement plus propice à la course. Pour une fois, je ne m’étais pas mise la pression. Je n’étais qu’un outsider avec des filles de renom devant moi.
L’échauffement s’est passé en retrait de l’euphorie du stade avec le coach pour les derniers conseils. En chambre d’appel, je croise mes deux copines de la région Sud. Tout le monde se regarde, personne ne parle, on est toutes concentrées.
Et puis nous voilà au départ, les 23 athlètes sur la même ligne. Le but premier est d’éviter la chute et les bousculades. Il faut vite faire sa place. J’ai appliqué les précieuses consignes d’Yves à la lettre. Je n’ai pris que peu de temps la tête le temps de me frayer un chemin, je suis restée à la corde et toujours accrochée au groupe de tête. C’était une course tactique. J’étais très lucide pendant ces 7 tours et demi.
Je reconnaissais les encouragements, j’entendais tout. Et puis j’ai saisi ma chance, je n’ai rien lâché. Le dernier tour était très intense. J’étais à la bataille avec ma copine Lily-Meje mais je n’ai pas cédé jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée.
C’était incroyable ! Les trois copines de la région Sud sur le podium. C’était fabuleux de vivre ça avec elles et de voir l’émotion de tous. Cette médaille est une récompense collective : pour mon entraîneur, sans qui je n’en serais pas là, pour mes parents qui vivent cet ascenseur émotionnel à chaque course et mes fidèles compagnons d’entraînement toujours à m’encourager.